La colonne lombaire
Sommaire
1. INFILTRATION DES ARTICULATIONS INTERAPOPHYSAIRES AU NIVEAU DE LA COLONNE LOMBAIRE (ou infiltration des zygapophyses)
1.1. QUELLE PARTIE DU CORPS ?
Les vertèbres assurent la protection des racines nerveuses tout en permettant la souplesse et la solidité de la colonne vertébrale. Elles sont empilées les unes sur les autres de manière souple et mobile par l’intermédiaire de disques intervertébraux, et articulées en arrière par des zygapophyses pour guider le mouvement. Les racines nerveuses émergent à chaque niveau pour aller assurer la sensibilité et la motricité des membres inférieurs.
Une sollicitation anormale des zygapophyses va pouvoir entraîner des douleurs au niveau de la colonne lombaire.
ILLUSTRATIONS ANATOMIQUES DE LA COLONNE LOMBAIRE
1.2. POURQUOI FAUT-IL TRAITER ?
L’arthrose des zygapophyses peut-être responsable de douleurs chroniques au niveau lombaire.
Cette arthrose peut être associée à des anomalies des disques intervertébraux et rétrécir le canal rachidien, entraînant des irritations douloureuses des nerfs sciatiques ou cruraux.
Quelles en sont les conséquences ?
Les signes cliniques sont des douleurs chroniques en bas de la colonne vertébrale au niveau lombaire, variables selon la position. Si l’arthrose rétrécit le canal rachidien, à la marche peuvent survenir des douleurs dans les membres inférieurs, des engourdissements, voire un défaut de sensibilité et une moindre force musculaire dans le territoire du nerf.
Quels examens faut-il passer ?
Les examens complémentaires ne sont indispensables que dans les formes atypiques, compliquées, ou rebelles. Le scanner ou l’I.R.M. sont rarement utiles, pour permettre de voir l’arthrose ou le rétrécissement du canal rachidien.
Place du traitement par infiltration
L’infiltration cortisonique vient en complément d’un traitement antidouleur et anti-inflammatoire insuffisamment efficace. Elle permet souvent de retrouver progressivement l’indolence.
En cas de récidives multiples, la rhizolyse va pouvoir « griller » les petites fibres nerveuses localement responsables des douleurs. Le traitement chirurgical n’est pas indiqué pour de simples lombalgies, mais uniquement en cas de claudication rebelle et sévère à la marche après échec du traitement infiltratif.
1.3. LE GESTE QUI VOUS EST PROPOSE
Le geste technique comprend une ponction et une infiltration de dérivés cortisoniques d’action prolongée.
Avant le geste
Je prépare bien la réalisation de ce geste avec ma check-list.
Le geste
Le geste technique est simple et rapide, sous guidage par radioscopie ou non.
ILLUSTRATION : RADIOSCOPIE D’UNE INFILTRATION DES ZYGAPOPHYSES
1.4. LES RÉSULTATS ATTENDUS
Très bons résultats sur les douleurs. La rééducation contribuera à éviter d’éventuelles récidives.
1.5. LES RISQUES
Les risques sont rares et les plus souvent transitoires et bénins. Signalez à votre médecin un mal de dos rebelle, une fièvre.
2. INFILTRATION D’UNE RACINE NERVEUSE AU NIVEAU DE LA COLONNE LOMBAIRE (infiltrations péridurales, périradiculaires, par le trou sacré, par le hiatus sacro-coccygien)
2.1. QUELLE PARTIE DU CORPS ?
Les vertèbres assurent la protection des racines nerveuses tout en permettant la souplesse et la solidité de la colonne vertébrale. Elles sont empilées les unes sur les autres par l’intermédiaire des disques intervertébraux, qui permettent la mobilité de la colonne vertébrale, et elles sont articulées en arrière par des zygapophyses pour guider les mouvements. Les racines nerveuses émergent à chaque niveau pour permettre la sensibilité et la motricité des membres inférieurs.
ILLUSTRATIONS ANATOMIQUES DE LA COLONNE LOMBAIRE
2.2. POURQUOI FAUT-IL TRAITER ?
La hernie discale est le plus souvent en cause. Les racines nerveuses vont pouvoir être irritées par une saillie du disque dans le canal rachidien. Cette hernie discale est la principale cause d’irritation des racines nerveuses et de sciatique (95% des cas). L’arthrose peut également rétrécir le canal rachidien. D’autres causes diverses et rares peuvent également irriter les racines nerveuses au niveau vertébral, comme des kystes, des infections ou des tumeurs.
Quelles en sont les conséquences ?
Les conséquences de la hernie discale : une irritation du nerf sciatique.
Une irritation du nerf sciatique va entraîner une douleur ou des engourdissements tout le long de son trajet dans le membre inférieur. Si la souffrance du nerf est importante, on peut avoir une moindre sensibilité, voire une diminution de la force musculaire au niveau du pied. La paralysie d’apparition récente est une urgence chirurgicale. Des signes de difficulté urinaire ou d’impuissance doivent également vous faire consulter en urgence (syndrome de la queue de cheval).
Quels examens faut-il passer ?
Les examens complémentaires ne sont indispensables que dans les formes atypiques, compliquées ou rebelles. Le scanner ou l’IRM peuvent permettre de voir la cause de l’irritation ou de la compression de la racine nerveuse, qui est le plus souvent une hernie discale.
Place du traitement par infiltration
Le traitement est bien codifié. Le repos n’est utile que si la douleur vous l’impose. La hernie a tendance à cicatriser, mais parfois elle persiste de longues semaines. L’infiltration cortisonique vient alors en complément d’un traitement anti-douleur et anti-inflammatoire insuffisamment efficace. Elle permet souvent de retrouver progressivement l’indolence.
Le traitement chirurgical n’est indiqué qu’après échec du traitement infiltratif, ou en urgence en cas de paralysie récente ou de syndrome de la queue de cheval.
2.3. LE GESTE QUI VOUS EST PROPOSE
Avant le geste
Je prépare bien la réalisation de ce geste avec ma « check-list » (à la fin de cette information).
Le geste
Le geste technique est simple et rapide. Une anesthésie locale pour endormir la peau peut vous être proposée. Le geste comprend une ponction et l’injection d’un dérivé cortisonique, qui peut être réalisée sous guidage échographique ou radioscopique ou scannographique.
ILLUSTRATION : SCHÉMA D’UNE INFILTRATION PÉRIDURALE PAR LE HIATUS DU SACRUM
2.4. LES RÉSULTATS ATTENDUS
Très bons résultats sur les douleurs sciatiques. En cas d’échec, une intervention est à discuter. La rééducation contribuera à éviter d’éventuelles récidives.
2.5. LES RISQUES
Les complications restent très rares (1/5 000, et 1/50 000 complication grave) et le plus souvent bénins. Signalez à votre médecin des maux de tête persistants, un mal de dos rebelle, une fièvre, une rétention d’urine, une paralysie.